CAILLEACH
SORCIERE DES NEIGES
La figure de la Cailleach n’a pas de forme définie, elle a été appliquée à de nombreux personnages de la mythologie gaélique irlandaise, écossaise et mannoise. C’est une sorcière ou déesse-mère, divinité du climat auquel on attribue la création de nombreuses montagnes et collines. En Écosse, on peut la trouver sous les traits de Beira, reine des neiges, gardienne des bêtes mais aussi des âmes des enfants non nés, qu’elle préserve au fond d’un lac. Son équivalent existe dans le folklore germanique sous le nom de Berchta, fée du foyer apparaissant pendant les douze jours de Noël. Dans les descriptions elle a deux aspects ; soit elle apparaît comme une jeune femme pâle soit comme une vieille femme laide. Aujourd’hui, lors des carnavals (comme la Swabian-Alemannic Fastnacht), elle est le plus souvent représentée cornue, proche d’aspect du Wildermann (homme sauvage).
« I am Buí, the Old Woman of Beare ; I used to wear a smock that was ever-renewed » […] Je suis Buí, la Vieille Femme de Beare ; J’ai eu l’habitude de porter une blouse qui se renouvelait toujours ; Aujourd’hui il m’est impossible d’en porter ne serait-ce qu’une. Extrait du poème The Lament of the Old Woman of Beare, parlant de la mère des tribus d’Irlande
       
Au delà du regard
ENNEMI DÉMON
RAVANA
KANAGA
Le masque Kanaga était à l’origine porté lors de cérémonies funéraires et de commémorations des morts, quand le défunt entre dans le royaume des anciens.  Les Dogons, peuple du Mali, performent avec lors du Dama, une cérémonie de lever de deuil et de culte des morts. Le danseur, lors de sa performance, bouge énergiquement le haut de son corps en balançant le masque dans de grands mouvements circulaires, fouettant le sol. Il imite ainsi Amma, le dieu créateur, qui donna vie à toute chose. Ces mouvements symbolisent la force de la vie dans le monde.
DIEU CREATEUR
ELEPHANT LEOPARD
TOU-POUM
Au Cameroun, en tête des chefferies du peuple Bamileke se trouve le Fon, aidé par le conseil Mkem, composé de huit hommes descendants des fondateurs du royaume. Lors de réunions importantes, de fêtes commémoratives et pendant les funérailles du Fon, chaque membre faisant partie du groupuscule guerrier revêt un masque Tou-poum et danse avec en y agitant les oreilles. L’éléphant est depuis longtemps dans de nombreuses populations d’Afrique un emblème de grandeur et du pouvoir royal. Les rituels funéraires sont pour les Bamilékés une façon de considérer l’existence d’un autre monde, celui des morts, qui interagit également sur le monde des vivants. Le rite est une véritable performance mêlant costumes, musiques, chants, nourriture et interactions avec le public.
Jeanne Leclerc
© Jeanne Leclerc 2017 Enseignant André Bihler — Atelier de Didactique visuelle.