Atelier de Didactique visuelle

Présentation de l’atelier

L’atelier de Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin est unique en France. Il forme des étudiants à la pédagogie par l’image, à la transmission des sciences, des savoirs et de la culture par les arts visuels et numériques.
L’enseignement tient un équilibre entre maîtrise du dessin, identité de sa facture graphique et de ses usages, et processus du design, méthodologie et adresse aux publics ; autant qu’à leurs évolutions technologiques (production et diffusion). Il met en œuvre les approches théoriques des sciences cognitives comme des sciences de l’éducation.
C’est pourquoi l’atelier n’a pas de pratique exclusive, il favorise, selon les contextes, les approches croisées des différents médias, les langages de médiation et d’expression…
Les étudiants sont amenés à devenir des auteurs à part entière partageant et participant à une lecture sensible et critique du monde ; des créateurs qui communiquent par le visuel un point de vue, un témoignage, une analyse, une mise en scène du réel.

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Description du cursus

L’atelier de Didactique visuelle accueille des étudiants issus de l’année 2 et des candidats sélectionnés par équivalence (BTS, DMA, ou au minimum deux années d’études artistiques) pour un cursus de formation spécialisée sur trois années.

Année 3 : de la phase programme à la phase projet

L’année 3 pose les bases des apprentissages propres à la Didactique visuelle. C’est une année de découverte et d’acquisition des outils, de prise de conscience des enjeux et des méthodologies de notre champ de spécialisation.
Durant le dernier trimestre, il est demandé aux étudiants de préparer un dossier, adossé au cours Épitomé d’Olivier Deloignon, pour la « commission de passage » de l’année 3 à l’année 4. Dans cette synthèse écrite, les étudiants doivent mettre en perspective quelques-uns de leurs projets, en argumentant leurs souhaits d’orientation artistique et professionnelle. Il s’agit aussi, en quelques lignes, d’exposer la thématique de recherche et le fonds documentaire qui seront étudiés dans le cadre du mémoire. Ce document est évalué en commission par deux enseignants de l’atelier et un docteur des universités qui décident de la poursuite ou non du cursus de l’étudiant au sein de l’atelier. À l’issue de l’année 3, les étudiants présentent un DNAP Communication mention Didactique visuelle. Durant l’été, ils sont tenus de suivre, au minimum, un stage dans les domaines de la création numérique, de l’édition, du design web ou print. À la rentrée d’octobre suivante, chaque étudiant est appelé à soutenir devant l’ensemble de sa promotion un exposé oral témoignant de son expérience, de la réalité professionnelle rencontrée.

Année 4 : la prise de parole

L’année 4 propose des parcours plus individualisés. Chaque étudiant approfondit sa formation sur les médiums de son choix et s’engage dans un travail de création et de recherche à partir de différentes propositions pédagogiques. Le plus souvent il s’agit de projets de terrain à l’échelle 1 inscrits dans le versant appliqué du programme de recherche Didactique tangible (en partenariat avec d’autres formations, avec des musées, des bibliothèques, des centres de sciences, des associations, des entreprises, etc.) qui favorisent l’apprentissage du travail en équipe, une démarche collaborative où les différents rôles et métiers propres à la didactique sont envisagés et investis.
Durant le second semestre de cette année consacrée à la maturation d’une écriture graphique personnelle et à l’affirmation d’une parole d’auteur, chaque étudiant engage l’élaboration du mémoire de Master. Divers séminaires d’initiation à la recherche et à ses méthodologies sont organisés. Un tutorat individuel et un suivi en groupe restreint permettent d’accompagner les phases de réflexion et d’écriture.
L’année 4 offre la possibilité d’échanges internationaux majoritairement dans le cadre du programme Erasmus. Ces échanges sont également importants pour que l’atelier de Didactique visuelle soit « visible » au plan international et renforce ses liens avec les formations étrangères ayant des approches similaires, en particulier les spécialisations autour de la médiation médicale et scientifique.

Année 5 : la préparation à la vie professionnelle

L’année de diplôme est le temps l’acquisition de l’autonomie, elle prépare l’intégration dans la vie professionnelle. L’étudiant est suivi régulièrement lors de tables rondes et de rendez-vous individuels.
Chaque étudiant doit développer deux projets de recherche et d’expérimentation :
– Le premier clairement porté par une problématique didactique, attaché à un terrain, en relation avec un ou des interlocuteurs extérieurs, des experts garants de la conformité des informations traitées, susceptibles de mettre en pratique et d’évaluer les propositions des étudiants ;
– Le second, plus expérimental et personnel, envisage la même thématique sous un nouvel angle de vue, ou traite d’un tout autre sujet. Ce projet personnel constitue un territoire d’évaluation de l’identité et de la singularité artistique de l’étudiant à l’instar du premier projet didactique qui démontre ses capacités d’assimilation et de maîtrise des dimensions professionnelles de la spécialisation.
Le choix des thèmes de travail est à l’initiative de l’étudiant. Aucun média n’est imposé, les médias numériques ont naturellement toute leur place, et la vidéo s’affirme aujourd’hui dans l’atelier en particulier par la pratique du documentaire. Chaque étudiant doit parallèlement finaliser son mémoire engagé en année 4 dans les premiers mois de l’année 5. Dans la grande majorité des cas, ce dernier accompagne, documente, étaye, interroge la problématique du projet principal proprement didactique.
En mars, le mémoire est soutenu devant un jury (le tuteur de mémoire et un docteur des universités) en amont du diplôme.
En fin d’année 5, les étudiants présentent un DNSEP Communication mention Didactique visuelle au grade de Master II. Ils doivent intégrer les enjeux de la formation (indépendance conceptuelle et démarche de recherche) tant dans leur production visuelle que dans leur approche d’une problématique par l’écriture et la réflexion intellectuelle. Les critères d’évaluation en tiennent largement compte.