Échanges internationaux
Journal d’Anaëlle Alvarez-Caraire et Suzon Léger

Image - Journal d’Anaëlle Alvarez-Caraire et Suzon Léger
Réalisations Stages
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Chaque mois, les étudiants en année 4 de l’atelier de Didactique visuelle en échange dans une école étrangère, ou en stage, nous envoient quelques images et un très court texte témoignant de leurs impressions et partageant leurs découvertes.
Découvrez ci-dessous le journal d’Anaëlle Alvarez-Caraire et Suzon Léger.

Février 2021
« Anaëlle et Suzon partent pendant 3 mois, sur les routes de France, à vélo et en trains pour découvrir 6 lieux inspirants. Leur parcours est jalonné de questions : Comment repenser nos manières d’être au monde, au vivant ? Quelle est la place laissée aux savoirs dans des lieux dits “alternatifs” ? Quelles sont les natures des savoirs échangés? Comment habiter mieux, ensemble, la Terre ?

Une citation est écrite sur un papier imprégné de fleurs : « Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où l’on se met en route » Giono, Les vrais richesses. Au bout de ces mots, un petit baluchon d’odeurs printanières confectionnées par Flore.
On se décharge matériellement (et mentalement) du quotidien pour remplir nos sacoches du minimum : 3 fringues, de la couleur (crayons de couleur, feutres), nos ordinateurs, un appareil photo, deux carnets. On nous prête le reste. On emporte avec nous les sacoches de Marie, les micros de Guilhem. Il ne manque plus que nos destriers : deux vélos qu’on ira chacune chercher dans nos familles respectives. Merci Papi! (Anaëlle), merci sœurette (Suzon).

Arrivée au Quartier libre des Lentillères
Notre point de rendez-vous est donné à Dijon le 4 mars. Prendre plusieurs trains avec des vélos chargés de sacoches est une aventure en soi, mais qu’importe. On finit par arriver dans le premier lieu qui nous accueille pour 15 jours : le Quartier libre des Lentillères. La nuit tombe et la première image que nous aurons du quartier est celle d’une allée de caravanes qui auraient poussé ici et là comme dans un champ de pâquerettes. Une zone à défendre sur des terres maraîchères : des jardins individuels, un grand jardin collectif et une zone de maraîchage qui alimente le quartier et un marché à prix libre. Ici, on sent quelque chose de très organique, à l’image des petits chemins qui traversent le patchwork de cabanes, caravanes, et coins d’herbes du quartier. « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend ». Tout est dit. En partant, on se promet de revenir dans cette joyeuse émulation collective.

Arrivée à Simone
De loin, on aperçoit le Château d’Eau Chameau de Châteauvillain comme la Tour Eiffel à Paris. On y est ! Le lieu est incroyable : une friche industrielle réhabilitée en camp artistique. Les espaces nous paraissent immenses après deux semaines dans les cabanes. Simone nous offre un bel espace de réflexion et de création. On comprend peu à peu les enjeux et l’importance d’un tel lieu en milieu rural. Il y aurait beaucoup de choses à en dire. »

Merci aux personnes nous ayant prêté du matériel : Jean-Claude, Guilhem, Marie, Solen.
Merci au Quartier libre des Lentillères et particulièrement à Nesty, à toute l’équipe de notre collectif couleur ciel et au collectif qui pique…
Merci à Simone et particulièrement à Anne-Laure, Lidwine, Sarah, Nadine…

Pour suivre nos aventures, vous pouvez vous rendre sur notre site, sur Facebook ou sur Instagram.

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Mars
2021
« On est encore à Simone lorsque le nouveau confinement est annoncé. Le temps se suspend à l’herbe qu’on nous coupe sous les pieds. Qu’à cela ne tienne, nous continuerons car légalement nous le pouvons et qu’éthiquement nous en avons besoin, professionnellement aussi. C’est donc attestations en poche que nous repartons : direction Angoulême pour découvrir l’histoire des papeteries charentaises. Une des dernières papeteries artisanales (la dernière ?), le moulin du Verger nous ouvre ses portes pour des anecdotes et des expérimentations papetières. On repart vite, direction la Mayenne, pour découvrir le village de Fontaine-Daniel qui se compose de 5 associations pour 160 habitants ! Le lieu est chargé d’histoires. Le défi pour l’avenir ? Former un collectif villageois fort, bifurquant loin de l’effondrement écologique qui plane au-dessus de nos têtes. Au fil des jours, les sacoches se chargent d’expériences, d’échanges, d’images partagées…
Dans un mois à peine, nous serons « rentrées ». Un autre travail commencera. »

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