Le 3 février 2022, l’atelier de Didactique visuelle et l’équipe « mobilisation des citoyens » de l’Office français de la biodiversité ont organisé une journée d’étude consacrée aux relations entre ville et nature.
L’ensemble de la planète est anthropisé. L’humain est devenu aussi puissant qu’une force tellurique, nous sommes dans l’anthropocène. Alors qu’Edward Osborne Wilson, qui a popularisé le terme biodiversité est décédé le 26 décembre 2021, on peut se demander si sa dernière proposition n’est pas à considérer sérieusement : Partager la planète, une moitié pour les humains et leurs activités, l’autre moitié pour le sauvage et les autres vivants.
Nous vivons dans une époque d’accélération, la nature n’échappe pas à cet emballement. La nature et les espaces qui l’hébergeaient sont transformés. Les paysages sont métamorphosés, la campagne est convertie en un espace de production, on la « modernise », on la technicise et on la renomme, elle devient la ruralité… L’open-field et les installations de productions d’énergie sont légion dans une majorité de territoires. Les routes, les voies ferrées et de nouvelles constructions morcellent des espaces de moins en moins naturels afin qu’ils soient rentables, exploités.
Cette journée d’étude s’intéressera aux relations entre ville et nature. Comment les responsables de l’urbanisation considèrent-ils les milieux naturels qu’ils investissent ? Mais également à l’échelle individuelle, comment chaque citoyen établit-il au quotidien des rapports privilégiés/équilibrés avec la faune et la flore qui l’environnent ?
Différents intervenants viendront inspirer, documenter ces thématiques dont se saisiront les étudiants de l’atelier de Didactique visuelle engagés sur la réalisation d’une exposition in situ dans la ville même de Strasbourg. Cette exposition investira des sites concernés par les enjeux de biodiversité aussi divers que par exemple : l’impact des espèces envahissantes sur les écosystèmes locaux ; le non nourrissage des animaux sauvages ; le déploiement de la trame noire visant à réduire l’éclairage public afin de respecter les espèces nocturnes.
Quelle pourrait être la contribution de l’artiste dans ces démarches vertueuses ? Comment interpeller, faire prendre conscience, informer et impliquer la population sur les sites mêmes où les problématiques se posent ? Comment concilier les enjeux de préservation, de cohabitation, de responsabilité vis-à-vis de la faune et de la flore en ville ?
Vous pouvez retrouver toutes les informations relative à cette journée d’étude et la restitution de l’ensemble des conférences sur le site Internet dédié au programme de recherche Didactique tangible.